Girelle
La Girelle fait partie de la grande famille des labres, groupe de poissons très intéressant d’un point de vue comportemental et très fréquent en Méditerranée. Elle se rencontre autour des rochers couverts d’algues ou dans les herbiers de posidonies, cet écosystème qui malgré son apparente « pauvreté » (aux yeux du plongeur) abrite en fait près d’un quart des espèces !
La Girelle est très rapide et nage de manière saccadée dans les petits fonds, en été. Comme sa cousine la girelle paon, elle s’enfonce dans le sable la nuit et descend dans les profondeurs pour passer l’hiver.
Le dimorphisme sexuel est très marqué : les mâles sont plus grands et arborent des couleurs plus vives de celles des femelles (parade oblige !).
Ce joli poisson se retrouve parfois dans l’assiette malgré sa petite taille, car il entre, comme presque tous les labres dans la composition de la fameuse soupe de poisson !
Girelle paon
La girelle paon ou girelle turque est un poisson très coloré qui a étendu son aire de répartition ver le nord depuis quelques années. Elle n’est présente sur nos côtes que depuis les années 90 !
Comme chez tous les labres on observe chez cette espèce une mutation sexuelle (changement de sexe au cours de la vie) et un dimorphisme (mâle et femelle dissemblables) important : les femelles sont les individus les plus jeunes. Chaque mâle se constitue un harem de plusieurs femelles, ce qui augmente les chances de reproduction. En effet, les œufs sont émis en pleine eau et il n’y a pas de nid pour cette espèce, donc pas de protection de œufs et par conséquent les pertes par prédation sont importantes. Les girelles apprécient les eaux peu profondes et se nourrissent d’une variété importante de petites proies. La nuit elles s’enfouissent dans le sable pour se cacher.
Gobie léopard
Les Gobies sont une famille très bien représentée en Méditerranée. Ce Gobie léopard est un habitant des entrées de grottes ou des zones ombragées sur fonds sableux ou vaseux.
Il n’est pas vraiment rare mais sait se faire discret et disparaît dans son trou si l’on s’approche trop. Chez cette espèce aussi, c’est le mâle qui veille sur les œufs qui, pour cette espèce, sont en forme de poire et sont déposés sur les coquilles vides de mollusques ou les petits cailloux à proximité du trou qui sert de refuge.
Barbier / Anthias
Le Barbier est endémique de la Méditerranée, il ne se rencontre que dans cette mer, même si d’autres espèces vivant sous d’autres latitudes, lui ressemblent . Ce très joli poisson vit au delà de 20m de fond. Il vit en petits groupes, ou parfois en bancs et se tient immobile à proximité des splendides et uniques tombants rocheux méditerranéens, qui, lorsqu’ils sont encore en bon état (ce qui devient très rare), surpassent en couleurs et en diversité biologique les plus beaux lagons tropicaux !
Lépadogaster
Le Lépadogaster ou porte-écuelles vit dans les premiers mètres d’eau accroché aux galets ou aux rochers grâce à une double ventouse ventrale (modification des nageoires pelviennes) pour résister aux assauts des vagues les plus fortes. Il est très fréquent mais très discret donc peu connu !
Son régime alimentaire est constitué de petits crustacés et mollusques variés. Le mâle garde la ponte du printemps.
Sar à tête noire
L'une des cinq espèces de sars (sargues) présents en Méditerranée. Espèce très commune des fonds rocheux, également présente en Atlantique. Il est (contrairement à son cousin, le sar commun) assez peu actif. Il vit généralement en bancs pouvant atteindre une grande quantité d'individus. Vivant près des blocs rocheux, tombants, épaves, herbier de posidonies, parfois en pleine eau mais jamais loin du fond, il offre toujours au plongeurs un spectacle fascinant par ses reflets d'argent et sa manière enviable de se maintenir sur place sans forcer.
Syngnathe
Les Syngnathes ou aiguille de mer sont difficiles à débusquer. Ils sont en effet, le plus souvent, camouflés dans les algues ou les herbiers et se confondent parfaitement bien avec leur environnement. C'est l'hippocampe "déroulé"! Ses mâchoires soudées en un tube (dépourvu de dents) lui permettent d'absorber du zooplancton mobile (petits crustacés nageurs etc). Les syngnathes se rencontrent préférentiellement dans les petits fonds, dans les eaux saumâtres des lagunes et étangs. Certaines espèces sont dites "nageuses" ; d'autres dites "rampantes" par opposition, gardent toujours un contact avec le fond. Comme chez l'hippocampe, c'est le mâle qui incube les oeufs que la femelle aura déposé dans sa poche incubatrice.
Serran écriture
Le serran écriture (Serranus scriba) ou perche de mer, est de la famille des mérous. C'est un poisson territorial qui ne s'éloigne jamais trop du fond. Il est très curieux et n'hésite pas à faire face aux intrus.
Souvent solitaire, on voit parfois des petits groupes suivre un poulpe afin de récupérer la pitance laissé par ce dernier.
Il n'y a pas de différence apparente entre le mâle et la femelle mais des parades nuptiales peuvent être observées : les mâles sont alors très actifs et exhibent aux concurrents et à la femelle, leur flancs, marqués d'une tâche bleue qui devient très colorée pour l'occasion.
Sa tête, qui rougit lors de la parade, est ornée de dessins évoquant des écritures arabes, ce qui lui a donné son nom.
Bécasse de mer
La Bécasse de mer est une cousine des hippocampes et des syngnathes, elle vit en petits bancs sur les pentes du plateau continental sur des fonds plutôt vaseux entre 20 et 200m de profondeur. Les juveniles consomme du zooplancton, les adultes fouillent la vase avec leur "bec" tubiforme qui leur a donné le nom de "Bécasse de mer", puis aspirent les petites proies benthiques.
Sardines
Sardines au pluriel !...car elles vont en bancs serrés. La sardine (Sardinia pilchardus) est de la famille des harengs et des anchois (Clupeidae) Autrefois abondante sur les côtes sardes (d'où son nom) elles sont de moins en moins visibles en plongée mais demeurent l'un des poissons les plus pêchés... et les plus consommé! Elle représente d’ailleurs une source de protéine considérable pour certains pays.
Elle se nourrit de plancton et le succès de sa reproduction dépend des remontées d'eaux froides (upwelllings).
Les sardines méditerranéennes sont plus petites mais plus savoureuses que les sardines d'Atlantique... Le débat est lancé!
Les alevins de sardines se regroupent très près de la côte où ils sont encore pêchés à l'épuisette ou à la senne dans la région de Nice (c'est la célèbre poutine!)
Elle est pélagique (vit en pleine eau) et se nourrit de plancton animal (petits crustacés nageurs essentiellement).
Cette espèce revêt une importance économique considérable car elle entre en jeu dans de très nombreuses chaînes alimentaires.
En plongée elle est souvent confondue avec l’Athérine, plus fréquente, cette dernière évolue plus près du fond et, contrairement à la sardine, a deux nageoires dorsales.
Baliste
Son corps ovale et l'ondulation régulière de ses nageoires lui confère un air débonnaire mais ce poisson originaire d'Amérique du Nord peut parfois venir mordre le doigt du plongeur trop curieux lorsqu'il s'approprie une zone littorale. Visible en Méditerranée, plutôt à la saison chaude, ce joli poisson, plutôt solitaire, qui appartient au même ordre que le poisson-lune ou que le tropical poisson-coffre se nourrit de coraux de mollusques ou de crustacés. il a la particularité de pouvoir bloquer sa première nageoire dorsale, constituée de trois solides épines, pour se maintenir sous une anfractuosité ou dissuader d'éventuels prédateurs de tenter de l'avaler.
Coquette
Coquette et élégante cette espèce de labre n'en n'est pas moins téméraire et peut occasionnellement défier le plongeur intrusif qui empiète sur son territoire. Cette espèce, de 20 à 30 cm de long, au dimorphisme sexuel très marqué n'est pas spécifique de la Méditerranée. On rencontre la femelle assez facilement dans les "petits fonds" plutôt obscurs (coralligène, surplombs, entrées de grottes...) mais les mâles, qui vivent à des profondeurs plus importantes, sont plus rares. Dommage, car leurs couleurs, particulièrement en livrée de parade nuptiale, sont dignes de celles des poissons tropicaux les plus "carnavalesques" !
Pageot
Sa teinte rose orangée aux reflets bleus est très variable en fonction de la profondeur d'observation : En effet, les rouges disparaissant en lumière naturelle au-delà d'un dizaine de mètres de profondeur, sa robe peut alors paraître bleutée ou argentée. Mais sa tâche rougeâtre sur le bord externe de l'opercule est caractéristique. Il vit près du fond et migre en profondeur durant l'hiver jusqu'à 200 m de profondeur. Il appartient à la famille des Sparidés (Sars, daurade...) et peut se confondre en plongée avec le pagre commun, qui s'en distingue cependant par la nageoire caudale à extrémités blanches. D'abord femelle puis mâle vers 3 ans (17 cm) les plus gros individus atteignent une soixantaine de centimètres. Le pageot se nourrit de petits poissons et d'invertébrés benthiques.
Saupe
Voici un poisson très facile à observer en Méditerranée. Il vit en bancs de dizaines, voire de centaines d'individus sur les fonds rocheux, le plus souvent à proximité des herbiers de posidonies dont il se nourrit (on l'appelle aussi la "vache de mer" par rapport au broutage de "l'herbe marine"). Ce joli poisson en pyjama rayé d'or et d'argent de la famille des sparidés mange aussi des algues de différentes espèces dont certaines peuvent parfois le rendre toxique. Ce qui vaut à la Saupe (Sarpa salpa) la réputation de "poisson hallucinogène"! En effet, quelques témoignages font état de véritables intoxications alimentaires, à certaines périodes le l'année, avec hallucinations consécutives à la consommation de ce pourtant sympathique (et relativement savoureux) poisson - Les algues du genre Caulerpa, contiennent des toxines et sont parfois consommées par la saupe -
Autre particularité de cette "daurade rayée" (un autre de ses noms) c'est d'encercler "le placide apnéiste " lorsqu'elle se trouve en banc serré de poissons adultes (>20cm) probablement pour le remercier d'être venu avec des bonnes intentions, à moins que ce ne soit pour le tenir en respect...
Sériole
Magnifique poisson, assez discret mais infatigable patrouilleur, aussi appelé "liche" pour les gros individus qui peuvent atteindre les 2m de long!!
Qui a assisté un jour à une chasse de grosses sérioles dans les bancs serrés d'anchois restera marqué à vie par la beauté du spectacle et l'esthétique de la chorégraphie... Je pèse mes mots!
Les juvéniles se concentrent sous les objets flottants ou les méduses, les jeunes fréquentent épisodiquement les petits fonds en groupes restreints et les plus gros individus ne s'approchent des côtes en "brigade organisée" que lorsque le jeu en vaut la chandelle : entendez dans les zones poissonneuses et aux périodes favorables (économies d'énergie oblige!). C'est le poisson pélagique par excellence et donc, évidemment, la liche est recherchée car très appréciée...
Labre vert
Poisson très actif, le joli labre vert vit dans les herbiers de posidonies à l'état juvénile.Il est alors facile à identifié (vert vif avec une bande blanche le long du corps) mais pas facile à retrouvé lorsqu'il a décidé de se fondre dans le décors! Plus tard, sa couleur devient variable en général orangé ponctué ou marbré s'il fréquente les fonds rocheux couverts d'algues, il reste vert s'il habite l'herbier. Hermaphrodite il est d'abord femelle puis mâle (protogyne). Il est parfois confondu avec le labre merle mais a le corps plus élancé que ce dernier, on l'appelle d'ailleurs aussi la "lasagne" ! Pour le différencier à coup sûr, observez la ligne latérale, si elle montre une rupture au niveau du pédoncule caudal : c'est un labre vert! Il a aussi le museau plus long et les lèvres charnues.(labrum = lèvres en latin)
Les parades sexuelles de ce poisson peuvent être spectaculaires comme souvent chez la famille des labridés... Respect!
Liche glauque (Palomine)
De la famille des carangidés, Les palomines (ou liches glauques ou encore pompanos) se reconnaissent grâce aux 3 ou 5 tâches sur leurs flancs, leur queue en "V" et leurs nageoires puissantes. Les jeunes sont de plus en plus observés le long de nos côtes Méditerranéennes, en été, nageant sous la surface en bancs très mobiles, à la recherche de proies. Originaire de l'Atlantique, la Liche glauque semble également affectionner les eaux claires et chaudes de Méditerranée.